Composter ses déchets organiques

Savez-vous que votre poubelle contient entre 30 et 50% de déchets compostables ? Il s'agit des déchets de cuisine et des restes de repas d'une part, et d'autre part, des déchets du jardin, des fleurs fanées etc. Composter tout cela représente une sérieuse économie en perspective...

Et le compost ne permet pas seulement de diminuer le poids de votre sac poubelle, il a bien d'autres qualités :

  • c'est un bon amendement pour votre potager et votre jardin d'agrément,
  • il allège votre sol et évite donc les maux de dos lors du retournement,
  • il permet d'augmenter le rendement de vos cultures potagères ou florales,

...Et bien d'autres avantages.

COMPOSTER SES DECHETS ORGANIQUES

Qu’est ce que le compost ?

Le compostage est une dégradation biologique des déchets organiques (déchets de cuisine, de jardin) sous l'action de micro-organismes et d'animaux du sol, en une sorte d'humus qui sera restitué au sol sous forme d'amendement, le COMPOST. 

Le compost est une matière organique riche et sombre, qui ressemble à du terreau, utile dans le jardin d'agrément, le potager ou pour les plantes d'appartement.

Pourquoi composter ?


pour le portefeuille
• On diminue rapidement le volume de nos sacs payants (30% du volume de la poubelle et environ 50% de son poids sont composés de déchets organiques).
• On réduit les transports en évitant des voyages vers le parcs de recyclage.
• On améliore la qualité de son jardin sans frais...

pour l'environnement !
• On recycle et on réutilise les déchets compostables, autant de petits gestes qui contribuent au cycle de vie de la matière organique et de la transformation utile des déchets.

Que peut-on composter ?

Tous les déchets biodégradables sont compostables, cependant le compost n'est pas une poubelle. Les différentes matières doivent être intégrées avec précaution.

La liste présentée est non-exhaustive :

Les matières compostables

Les déchets de cuisine

  • Epluchures de légumes et de fruits (y compris la feuille de journal utilisée)
  • Filtres à café et sachets de thé
  • Essuie-tout usagés, papiers non colorés
  • Coquilles d'œufs, de noix concassées
  • Cartons découpés en morceaux
  • Restes de repas, de pain humidifié
  • Journaux (en petite quantité)

Les déchets de jardin

  • Feuilles mortes, tontes de gazon
  • Plantes et fleurs fanées
  • Branchages broyés
  • Tailles de haies
  • Restes de récolte du potager
  • Foin, copeaux, sciures
  • « Mauvaises herbes » (préalablement trempées dans l'eau)

Mais aussi

  • Litières d’animaux domestiques herbivores (pailles, fientes, fumier)
  • Lambeaux de coton et de laine

Les matières difficilement compostables

  • Plantes malades ou traitées avec des pesticides
  • Huiles et graisses de cuisine
  • Grande quantité de cendres de feu de bois

Les matières non compostables

  • Matières synthétiques (nylon, ...)
  • Plastique, métal, verre,
  • sacs d'aspirateurs
  • Gros bois, terre et sable
  • Cendres de charbon
  • Langes jetables
  • Excréments et litières d'animaux domestiques
  • Périodiques illustrés

Comment composter ?

Le processus biologique de transformation des déchets de cuisine est assuré par l'action de micro-organismes et animaux du sol. Ces organismes vivants ont besoin des mêmes éléments que nous, les humains, pour vivre. Il faut donc de l'air, de l'eau et un régime alimentaire équilibré pour ces ouvriers du sol ! Pensons-y !

3 paramètres principaux sont à surveiller:

Le mélange des matières

Pour faire un bon compost, il faut mélanger :

  • une part de déchets azotés verts, mous et humides = fleurs fanées, tontes de pelouse, restes alimentaires) qui apportent l'eau et la nourriture aux organismes décomposeurs.
  • une part de déchets carbonés (bruns, durs et secs = branchages broyés, herbes sèches, feuilles mortes, paille,...) qui structurent le compost pour faciliter la circulation de l'air.

Une aération suffisante

Pour maintenir un compost bien aéré, quelques solutions:

  • N'enterrez pas le compost.
  • Mélangez régulièrement à la fourche le compost (qu'il soit en tas ou en silo). Pour le compost en fût (en compostière), l'utilisation de la tige aératrice doit se faire lors de chaque apport. Le brassage permet non seulement de décompacter le tas et de l'aérer, mais aussi d'assurer une transformation régulière.
  • Effectuez deux à trois retournements complets sur l'année pour homogénéiser la matière et contrôler l'aération et l'humidité.
  • Selon la technique employée, vérifiez à installer une aération suffisante (ni trop, ni trop peu).
  • Ne tassez pas les matières et incorporez les matières grossières, structurantes (paille, branchages broyés, taille de haies) aux matières fines (gazon, sciures,..).

Une bonne humidité

  • La décomposition de la matière ne peut se réaliser qu'en présence d'eau, mais il ne faut pas « noyer » le compost sinon l'air ne circule plus ; ce qui freine le processus de compostage et dégage des odeurs désagréables.

  • Un compost trop sec ne chauffe pas et ne se décompose que très lentement (plusieurs années).

  • Les matériaux humides doivent être mélangés avec des matériaux secs, et les matériaux secs doivent être imprégnés d'eau par arrosage ou trempage (pour les branches broyées par exemple).

  • Quelques centimètres de déchets carbonés ou des cartons épais disposés à la surface le protègent du dessèchement ou d'un excès d'humidité.

  • Le « truc » qui permet de vérifier simplement la bonne teneur en eau, c'est le test de la poignée : il suffit de prendre une poignée de matière et de la presser. Si quelques gouttes perlent au travers des doigts, l'humidité de la matière est idéale. Si rien ne coule entre les doigts, il est trop sec, il faut arroser. Si l'eau dégouline, il est trop humide, il suffit d'y incorporer par retournement des déchets bruns et secs.

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